sexta-feira, março 16, 2007

França

Uma análise preciosa dos resultados das sondagens em França, no forum da IPSOS. Alguns destaques:

1. "Alors que depuis fin février, le score de Nicolas Sarkozy était stable au-dessus des 30% d'intentions de vote, il vient de perdre 4,5 points sur les 5 derniers jours (28,5% sur la mesure du 14 mars). On enregistre moins de mouvements autour de la candidature de Ségolène Royal, qui capte environ un quart des intentions de vote 1er tour. La dynamique est en revanche particulièrement favorable à François Bayrou, qui a gagné 10 points d'intentions de vote en un mois (23% aujourd'hui)." (agradeço e retribuo a confiança do João Gonçalves, mas acho que ele não leu o meu post que cita aqui com suficiente atenção. É que os problemas de Ségo já vieram à tona há muito tempo. São os problemas de outros que começam a vir à tona agora...).

2. "Jean Peyrelevade analyse la dynamique favorable à François Bayrou comme résultant du succès d'un discours "non démagogique", sans promesse non financée, qui évite la "réponse catégorielle systématique", c'est-à-dire le fait de donner verbalement satisfaction à chacune des catégories de personnes croisées pendant la campagne (infirmières, ouvriers d'airbus, enseignants, agriculteurs etc.). Pour lui, l'état de crise du pays, morale et intellectuelle, rend aujourd'hui recevable une réponse globale : "un projet politique général, cohérent, pas toujours très précis mais non démagogique et non catégorielle". Eric Dupin est d'accord avec cette proposition, que l'état de crise de la société française explique le succès de François Bayrou. (..) "Cela étant, il y a aussi dans le succès de François Bayrou l'état de défiance à l'égard de la classe politique. De ce point de vue là, les positions d'hostilité au système politique et médiatique ont lourdement contribué à sa progression."

3. "Les candidatures de Nicolas Sarkozy et François Bayrou ont en commun d'attirer au-delà de leur sensibilité politique d'origine. Nicolas Sarkozy bénéficie depuis quelques mois du soutien d'une partie des sympathisants du Front National et de l'UDF, quand François Bayrou mord sur l'électorat socialiste, et plus récemment UMP."

4. "Dans le détail, on relèvera surtout la perméabilité de l'opinion à une série de réformes 'de droite' . La majorité des Français se déclare favorable à l'alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général, à la mise en place d'un système plus sélectif avant le baccalauréat, à l'assouplissement du droit du travail sur les conditions d'embauche et de licenciement des salariés, à la remise en cause de la loi sur les 35 heures."

5. "Pierre Giacometti termine l'exposé des données d'opinion en présentant les niveaux de fermeté du choix électoral par candidat, un des points clés de l'instabilité du rapport de force actuel. Avant la dégradation rapide et brutale de Jean-Pierre Chevènement il y a 5 ans, à peine la moitié des électeurs qui déclaraient une intention de vote en sa faveur déclaraient ce choix définitif. Aujourd'hui, la fermeté du choix "François Bayrou" est au même niveau, ce qui ouvre le champ des possibles. "

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